Les fantômes du « si tu as besoin » Spécial Fréjus
Chaque jour ils vous côtoient, matin, midi ou soir,
Proximité joyeuse et si grave d’espoir,
En quête d’un sourire, d’un mot, d’un besoin,
Ils encensent, charment, réclament.
Durant des jours, des mois des années, ils clament,
L’amitié, les valeurs, l’opinion, leurs droits,
Fidèles pour le moins, sincères, ils le croient,
Alors la vie est un long fleuve tranquille,
Entre chaque rire, ils se baignent, futiles,
De chants en mots, de fil en aiguille,
Cascades hilarantes, cynisme, ils pétillent…
Ils sont comme vous, comme moi
Du plaisir de les voir, ne subsiste qu’autrefois,
La répartie a disparu, les fantômes sont apparus
Il n’aura fallu qu’un seul cri d’appel au travers des rues
Un besoin de mots, de présence de soutien,
Disparus, envolés, tous les bons citoyens,
Ce sont installés le silence, le vide, l’indifférence,
L’eau calme est devenue croupie de répugnance,
Le fleuve doucement s’est asséché,
Le réchauffement climatique du cœur de l’homme s’est emparé.
Sans pitié, sans compassion, sans illusions,
Les fantômes de tous ceux que j’ai connus,
S’éloignent chaque jour un peu plus,
Ce n’était que méprises, le voile est tombé,
Ne reste plus que la froide vérité
À savoir toutefois le malheur n'est pas contagieux
Ni bienvenu, ni convenu, il s’installe
Au mépris des curieux, des envieux, des mielleux
À celui qui en hérite de n’y faire qu’une escale.
Merci à tous ceux qui par un bonjour, un sms ou un mail se sont manifestés, ils sont peu et se reconnaîtront.
Merci à mes amies Virginie et Zaza de Fréjus présentes chaque jour et qui je rassure ne sont pas contaminées.
Quant à ceux nombreux qui hantent le texte ci dessus, mes salutations les plus sincères