Début de cuisson
À peine entrée dans le cabinet du docteur, sourires, comme la fois dernière, et explication.
L'inaptitude est définitive, me reste la possibilité d'un emploi assis à temps partiel dans l'entreprise de mon patron.
Mais je crois qu'il est temps pour moi de tourner la page et regarder ailleurs. Non pas là où les pâturages sont plus verts, mais là où mes envies m'entraînent. C'est du moins ainsi que je me permets de l'expliquer au docteur.
J'aime écrire plus que tout, bien sûr je n'ai aucun niveau, mais rien ne m'empêche de suivre une formation et c'est justement ce que j'ai prévu…
Elle me le déconseille, et pense que je devrai plutôt me hâter si je sais me servir d'un logiciel de traitement de texte chez un avocat ou un docteur afin de mettre en forme, les expertises… Mais voyons pourquoi pas ?
J'ai de gros doutes, et puis les conseilleurs ne sont pas les payeurs. N'en déplaise au docteur, j'en ai fait la triste expérience durant ces derniers mois.
Alors, je lui fais part de mon projet. Je voudrai continuer ce blog dans l'esprit où je l'ai commencé. Pour tous.
Je voudrai me rapprocher de ce que je ne connais pas suffisamment, et je voudrai aussi gagner ma vie et non pas survivre à l'aide d'une pension d'invalidité.
Elle me répond qu'on ne vit pas de sa passion.
Je lui rétorque qu'elle confond besoin et passion.
Certes, j'accumulerai besoin et passion au sein même de la formation, mais je ne vois pas de décalage, on ne parle bien que de ce que l'on aime, le reste doit suivre. Je ne pense pas qu'elle-même vive sa passion au vu de ses confidences et je l'ai ressenti à plusieurs reprises.
Pourquoi partir dans le raisonnable, j'y vis depuis toujours, j'ai grandi dans la raison, j'ai travaillé par raison, pour la sécurité, et pour depuis le mois de septembre, demander leur aide, à cet état indifférent, qui règne « lui » sans états d'âme.
Puisque la seule bonne raison qui m'anime, est non pas la raison, ni l'urgence, mais l'envie d'aller au-delà de tout ça, je veux tenter l'expérience. Ainsi, mon employeur devra au 17 août maximum s'acquitter des antécédents, qu'ils soient de papiers ou d'euros.
Après ça, riche de ma lettre de licenciement, je pourrai prétendre à une ouverture de droit à l'ANPE. Munie de mon dossier d'invalidité qui je l'espère puisqu'il doit m'être renvoyé, sera arrivé, quémander une formation d'écrivain public.
Le respect m'interdit d'écrire la suite de ses conseils, non pas de peur de choquer ceux qui liront l'article (sourires) une appréhension quant à sa fonction.
J'attends toujours la suite des promesses qui m'ont été faites, j'attends avec délectation, sans précipitation (c'est les vacances, sourires), mais prête à reprendre mon combat s'il y a lieu. Prête à leur montrer que j'irai jusqu'au bout. Un rendez-vous pour un logement social le 7 août, nous verrons, ce que j'entendrai ne m'effraie pas, mais risque de me conforter, dans mes retranchements.
Voici le temps que j'écrive ce mot, mon dossier d'invalidité qui est arrivé.
Invalide, moi ?
[En parlant d'une pers. du point de vue de son intégrité corporelle et psychique]
Non, ils se trompent, je peux marcher, penser, écrire, rire, parler, chanter, et surtout vivre. Alors, leurs mots n'entameront en rien ma détermination (sourires), et je suis certaine que nombre « d'invalides » ont prouvés eux aussi que ce mot n'était pas adapté à certaines étiquettes dont on veut bien nous affubler. Cette invalidité qui m'a été imposée, afin m'a-t-on dit d'affirmer mes droits, je ne l'ai accepté que pour aller au-delà.
Désormais,dans l'expectative de ce 17 août où mes droits à une reconversion prendront effet, je ne perdrai pas une seconde pour rattraper ce malheureux 11 septembre où j'ai trébuché. Onze mois d'inactivité forcée, où mon seul droit aurait consisté à me taire. Infatigable bavarde, je n'ai pas résisté. (Sourires)
Dans l'attente d'écrire ou encore de lire la suite des incohérences de l'administration, et de la balourdise de certaines lois, je repars à l'assaut de ma future liberté.
À bientôt